top of page
cecile

Rose Magazine partage notre "chemin de vie"


Merci Rose magazine de partager notre témoignage dans votre magazine du cancer au féminin qui fait du bien à des milliers de personnes malades... Pour revoir l'article sur le site de Rose : c'est ICI.

Quand un blog se transforme en « Chemin de vie »

« N’attendons pas de frôler la mort pour faire vibrer la vie ». C’est le message que Cécile a choisi de laisser avant de partir à 56 ans, des suites d’un cancer du foie et du pancréas. Sa fille, Elise Gaveau, vient de faire publier son livre.

Vous écrivez dans la préface qu’ « une maman, c’est invincible. Toujours là pour nous aimer, toujours là pour nous protéger ». En tant que fille de Cécile, comment avez-vous vécu l’annonce de son cancer du pancréas : vous êtes-vous sentie démunie ?

Au départ, j’étais tétanisée. Qu’est-ce que cela veut dire ? Cancer, pancréas, métastases, foie, chimio, chronique… ? La mort est-elle vraiment proche ? Elle avait l’air si loin jusqu’à l’annonce.

Puis nous avons progressivement réalisé en famille qu’il existait autant de variétés de cancers qu’il existe de personnes malades, et qu’on allait tous participer à la forme qu’aurait ce cancer chez notre maman.

Parlez-nous de son livre, « Cécile Chemin de Vie ».

Ce livre est le recueil lumineux des cinq années de newsletters que ma maman publiait sur un blog chaque mois depuis l’annonce de son cancer du foie et du pancréas en novembre 2011 : 52 lettres qu’elle nommait des « pétitions pour l’amour ».

Ce récit de vie, présenté sous forme de journal, est enrichi par les explications des différents soins auxquels elle a recouru, comme l’acupuncture, l’art-thérapie, le yoga, le magnétisme, ou même le simple fait de marcher pieds nus dans l’herbe.

J’ai aussi intégré dans cet ouvrage les témoignages qu’elle avait publié sur son blog (comme les échanges avec ses médecins) et les courts récits de sa quête spirituelle.

Elle a souhaité tout dévoiler et donner le plus de clés possibles pour alléger sa souffrance et celle des personnes autour d’elle.

Psychologue elle-même, votre maman rend hommage à son « psy lillois », qui soignait ses maux…

Oui, notre maman était psychologue.

Pour elle, c’est la qualité de la relation qui faisait le soin : « Nous avons tous besoin de l’autre, quel qu’il soit, pour s’apaiser et évoluer », disait-elle.

Elle a travaillé en entreprise, en libéral puis à l’hôpital où elle organisait des groupes de paroles avec des personnes malades et leurs proches. Quand elle-même est tombée malade, elle s’est attachée à poursuivre sa mission avec son blog, offrant sa présence et son expérience à ceux qui cherchaient, comme elle, leur « chemin de vie ».

Ayant toujours eu un « psy » qui l’accompagnait sur son parcours, quand le cancer a été diagnostiqué, elle disait de lui qu’il était passé « du statut de superviseur à celui de psychiatre-psychologue-accompagnateur de vie » à ce moment crucial de sa vie. Elle était particulièrement reconnaissante « de son exceptionnelle bienveillance, de son ouverture du cœur mais aussi de sa connaissance de la médecine qui sont des aides précieuses et réconfortantes ».

Que vous a appris son chemin de vie ?

« Guerrière pacifique », notre maman a réussi à faire de sa maladie une opportunité pour vivre plus dans le vrai.

Elle disait que ce cancer était devenu « une opportunité d’évolution pour elle et pour les autres ». Elle s’était mise en marche vers une transformation, ce renouveau pour guérir. L’une de ses phrases favorites était « qu’il est urgent d’aimer ! » Son chemin de vie m’apprend à faire alliance, à accepter ce qui nous arrive et à en tirer quelque chose de positif malgré les difficultés. À accepter les hauts et les bas, à vivre au jour le jour et « acquérir la douce folie de ceux qui osent leur vie ».

Malgré le cancer, elle nous a offert cinq années vraiment merveilleuses.

Propos recueillis par Céline Dufranc


SI VOUS INDIQUEZ VOTRE NOM, IL SERA PUBLIE ! Vous pouvez indiquer uniquement votre prénom et mail

(Pour les commentaires écrits avant décembre 2015: les dates d'origine n'ont pas pu être reportées)

bottom of page